L’Atalanta Bergame 2016-2017 : un tableau de maître signé Gian Piero Gaspérini

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      C’est la bonne surprise italienne de cette saison. Avec un budget minimaliste, un stade de 24 000 places et la deuxième équipe la plus jeune de Série A, l’Atalanta fait tout de même bien parler d’elle en Italie. 6eme du classement à la trêve, 5eme à quelques journées de la fin elle réalise l’une des plus belles saisons de son histoire sous la houlette de l’entraîneur Gian Piero Gasperini. Elle à marqué les esprits avec des succès contre Naples par exemple. Mais, ce qui impressionne le plus lorsque l’on regarde cette équipe sur le terrain, c’est l’ambition de son jeu et le spectacle proposé, qui respecte le spectateur et suscite l’enthousiasme. Alors, quoi qu’il advienne en 2017/2018, il faut s’attarder sur ce club, petit par la taille mais grand par les idées.

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COMPOSITION ET ANIMATION

UNE ANIMATION OFFENSIVE BRILLANTE

        Le 3-5-2 est un système qui revient beaucoup à la mode sur les terrains européens, et tout particulièrement en Italie, depuis les résultats brillants de la Juve de Conte ou du Napoli de Mazzari. Gian Piero Gasperini s’est très vite rendu compte qu’il dispose de l’effectif adéquat pour jouer dans ce schéma. La clé de l’animation de cette organisation repose souvent sur les latéraux excentrés à droite et à gauche et les relations qu’ils construisent avec les autres membres de l’équipe.

        Cette assertion est plus que jamais valable lorsque l’on regarde les déplacements offensifs des bergamasques. L’essentiel des actions et des décalages des hommes de Gasperini passent par les côtés. En effet, dans le camp adverse, presque toutes les combinaisons offensives se font autour du latéral. Celui-ci est toujours placé très haut, prêt à créer un éventuel surnombre.  La configuration la plus fréquente est la suivante : Conti ou Spinazolla sont en possession du ballon sur un côté, un des deux attaquants (Gomez, Petagna) ou le milieu axial Kurtic se propose dans le half-space devant lui, Freuler (anciennement Gagliardini) ou Kessié se propose en soutien, tout cela prenant ainsi la forme d’un triangle. A partir de là, de multiples déplacements combinés créent la panique dans la défense adverse. Dédoubler est le verbe clé pour comprendre toute l’animation offensive de l’Atalanta Bergame. Le premier but qu’ils marquent contre la Roma lors de la 13eme journée illustre à merveille cette philosophie. Contre la Juventus, c’est dans cette configuration qu’ils ont crée du danger.

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(Conti va donner à l’intérieur pour Kurtic pendant que Kessie prend le couloir)

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(Le déplacement vers l’intérieur de Conti suite à sa passe emmène trois joueurs de la Juve et libère le couloir pour Kessié)

      Face à un bloc assez bas, comme c’est le cas lors du match contre l’Udinese, Kurtic et Gomez jouent un rôle décisif. Ils sont chargés de se déplacer dans les intervalles, afin de pouvoir être servis entre les lignes et jouer d’éventuels une-deux avec les latéraux lancés. Conti et Spinazolla, les titulaires, sont parfaits dans ce rôle de par leur volume de jeu et leur qualité technique.

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(Spinazolla et Gomez recherchent le une-deux. L’action se terminera par un centre en retrait et une frappe sur la barre de Kurtic, le n°27)

    Néanmoins, ces attaques placées à partir des latéraux positionnés dans le camp adverse ne sont possibles qu’à une condition : la remontée collective du bloc et la volonté de ressortir proprement les ballons. Effectivement, quelque soit l’endroit où l’équipe  récupère le cuir, les défenseurs  évitent au maximum de se débarrasser du ballon. Ils recherchent constamment un relais court. Avec, auprès d’eux, des joueurs comme Remo Freuler et Franck Kessié, ils ont des garanties techniques qui leur permettent d’assumer ce principe de jeu. La construction des actions est donc plutôt lente, sans sauter de lignes. Quand ils n’ont pas le choix, c’est souvent l’attaquant Petagna, qui est recherché dans le jeu aérien.

       Kessié, et maintenant Freuler qui a remplacé le départ de Gagliardini à l’Inter, occupent une place centrale non seulement dans la sortie du ballon mais aussi dans toute l’animation offensive. Ils ont la qualité technique pour faire circuler le ballon de droite à gauche et ainsi fatiguer le bloc adverse jusqu’à trouver le bon moment pour lancer l’attaque. Ils ont le volume de jeu pour accompagner tour à tour les attaques de leurs coéquipiers. Ils peuvent se retrouver autour de la surface ou au cœur de celle-ci pour tenter une dernière passe ou un dernier geste.

      D’autre part, ils sont capables de conserver un ballon sur le côté pour combiner, voire même de gagner des 1 c 1 à l’image de Franck Kessié redoutable avec ses petits appuis. Surtout, leur qualité de passe ouvre de nombreuses possibilités de transmissions verticales vers Petagna ou Gomez positionnés en point d’appuis. C’est particulièrement vrai pour Petagna. Son physique imposant, sa très belle couverture de balle, font de lui une solution évidente en tant que relais dos au jeu. La multiplication des situations d’appuis-soutiens ou d’appuis-remises avec lui, permet de faire remonter le bloc, d’installer les différents joueurs dans le camp adverse (notamment les latéraux) pour réussir une attaque placée sur un côté.

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(Petagna entouré, vient en appui et joue avec Gomez qui va écarter sur le latéral gauche Spinazolla lancé)

       La phase de finition de l’Atalanta Bergame se résume en deux points : multiplier les centres et oser la frappe de loin. C’est dans ce registre là qu’Alejandro Gomez entre en scène et fait étalage de tout son talent. Cet attaquant qui évolue aux côtés de Petagna est très libre sur le terrain, très participatif. Il aime se déplacer sur les côtés, une fois le décalage effectué pour distiller une passe, un centre ou une frappe. Si le décalage est fait et qu’il se retrouve face au jeu dans les quarante derniers mètres, il rentre très majoritairement dans l’axe pour placer une frappe ou un centre.

      Etant donné, le manque de taille des joueurs offensifs bergamasques, les centres sont majoritairement au sol ou en retrait et les frappes de loin très nombreuses. Contre l’Udinese, en 15 minutes de jeu, les attaquants ont tenté plus de 5 frappes longue distance. De plus, pour combler le manque de taille, Gasperini demande beaucoup de densité dans la surface. Ainsi il n’est pas rare de voir 4 à 5 joueurs dans les 16 mètres prêts à surgir à la moindre erreur. Il n’est pas rare non plus de voir des centres d’un latéral droit pour le défenseur latéral gauche qui s’est projeté pour finir l’action. C’est un véritable symbole de l’ambition collective de l’effectif.

       Insistons pour conclure sur l’importance des latéraux dans les transitions d’une phase défensive à une phase offensive. Par exemple, contre la Juventus, où la qualité de l’adversaire les a obligés à beaucoup défendre, les transitions ont joué un rôle majeur pour apporter du danger. Dans ce cadre, les joueurs de Bergame affectionnent de fixer dans l’axe, de conserver le ballon grâce aux attaquants restés devants, pour ensuite écarter le jeu vers un joueur lancé, ou un latéral qui a dédoublé suite à une course de prêt de 40 mètres. L’Atalanta Bergame a gagné contre l’Inter, contre le Napoli, contre la Roma, durant la phase aller. Ces bonnes prestations reposent sur des principes défensifs tout aussi solides que leurs ambitions offensives.

L’AMBITION  BERGAMASQUE : DÉFENDRE EN AVANÇANT

      En Europe, les équipes considérées comme modestes évoluent souvent avec un bloc médian ou bas notamment face aux grosses écuries. C’est particulièrement visible en Ligue 1  où beaucoup de blocs sont recroquevillés dans leurs 40 derniers mètres et attendent l’erreur de l’adversaire pour essayer de punir en 2 passes.

     Pourtant, le petit club de l’Atalanta voit les choses différemment. Face à la Roma (dans une moindre mesure contre la Juve), l’entraîneur a réclamé à ses joueurs, un bloc haut ou médian afin d’aller chercher les relanceurs adverses dans leur propre camp. L’entraîneur italien s’est probablement posé les questions suivantes : si la Roma est à priori supérieure techniquement, physiquement et sur les coups de pied arrêtés et que j’évolue en bloc bas, je serai confronté à son jeu entre les lignes.  Je pourrai donc faire des fautes proches de ma surface ? Je vais aussi avoir plus de 60 mètres à faire pour m’approcher de leur gardien, vais-je vraiment m’économiser physiquement ? C’est ainsi que comme beaucoup d’équipes ambitieuses il a retourné le problème et cherché à presser son adversaire, en alternant temps forts et temps faibles avec l’idée de provoquer l’erreur dans le camp adverse pour se créer un maximum d’occasions.

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(L’ambition défensive de Bergame sur un temps fort en début de match d’aller chercher haut les relanceurs de la Roma pour les empêcher de jouer).

         Toute volonté de pressing nécessite un cadrage préalable et un signal qu’on appelle souvent « starter ». Dans leur cas, une multiplication de passes latérales ou une passe vers l’arrière plus ou moins hasardeuse, déclenche automatiquement une remontée du bloc et un harcèlement très haut de l’adversaire dans le but de l’isoler sur les côtés, là où l’espace est le plus réduit. Défendre en avançant, telle est la devise de l’équipe bergamasque.

            Néanmoins, comme toutes les équipes européennes, Bergame ne peut assurer un pressing pendant 90 minutes, surtout quand l’équipe en face présente beaucoup de qualités physiques et techniques. La gestion des temps faibles est cruciale. Dans ce contexte, Gaspérini demande à ses joueurs d’évoluer en bloc médian. La ligne défensive doit être très proche de la ligne du milieu, pour empêcher l’adversaire de se placer entre les lignes ou de se retourner pour se retrouver face au jeu.

      Le système en 3-5-2 est très pratique dans ce cas. Si l’attaquant adverse cherche à proposer un appui ou à décrocher, un défenseur de Bergame le suit jusqu’au milieu de terrain, sans dégarnir la ligne défensive puisque ils sont encore 2 en couverture. Le défenseur Toloi est décisif dans ce rôle, puisque sa vivacité et sa lecture du jeu lui permet de multiplier les interventions au milieu.  Sans être des très grands gabarits, les trois défenseurs notamment Caldara, lisent très bien les trajectoires et sont capables d’intercepter beaucoup de ballons dans les airs. Mattia Caldara, le jeune défenseur de 22 ans a tellement impressionné les scouts du championnat d’Italie, que la Juventus l’a fait signer cet hiver, avant de le renvoyer en prêt à Bergame jusqu’en 2018. D’ailleurs quels sont les autres joueurs clés de cet effectif ?

LES JOUEURS MAJEURS DU ONZE DE DEPART

      Les spécialistes du football italien l’affirment : l’Atalanta Bergame c’est le meilleur centre de formation d’Italie. Tacchinardi, Donadoni,  Pazzini, Montolivo sont quelques uns des nombreux joueurs prestigieux à être issus du centre de formation du club. Si l’effectif brille cette saison c’est que la génération arrivée en équipe première est particulièrement talentueuse. Deux joueurs en sont les symboles : Roberto Gagliardini qui a tant brillé pendant 6 mois que l’Inter l’a recruté dès cet hiver et Franck Kessié. Les deux sont des milieux de terrain polyvalents. Le premier est né en avril 1994, droitier, il est élancé et élégant du haut de son mètre quatre vingt huit. International italien u20 et u21, il a enchaîné les prêts entre 2014 et 2015 (Cesena, Spezia, Vicenza), avant de s’imposer définitivement dans son équipe formatrice en 2016.

     Revenons sur les 6 premiers mois de Gagliardini qui ont affolé l’Italie. Sur le terrain, sa taille ne l’empêche pas de faire valoir de superbes qualités techniques, dans la passe et dans les prises de balles notamment. Il est aussi très mobile, disposant d’un volume de jeu conséquent et de solides capacités de harcèlement. Son intelligence de jeu en fait un joueur clé dans le déplacement du bloc et la récupération collective du ballon. Ses prestations sont convaincantes tant et si bien que le sélectionneur italien  l’a même intégré chez les  A le 7 novembre 2016. Il est désormais remplacé par Remo Freuler, qui dans le même registre tente de faire oublier l’italien. Le suisse s’en sort pour l’instant avec les honneurs.

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(Roberto Gagliardini sur italianfootballdaily.com)

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(Remo Freuler sur zimbio.com)

      Franck Kessié partage cette ascension fulgurante. Le joueur de 20 ans a déjà marqué 6 buts en 16 matchs de Série A.  Indéboulonnable de l’équipe type, il tire lui-même les pénaltys  de son équipe, preuve que son jeune âge déjà cache un caractère bien affirmé. Formé au départ en Cote d’Ivoire au Stella Club d’Ajamé puis à Bergame, il lui a fallu un an de prêt à Cesena la saison passé en Série B, pour franchir un pallier et exploser avec les bleus et noirs.

      Le terme « box to box » convient parfaitement à ses caractéristiques. C’est un joueur au volume de jeu monstrueux, capable d’asphyxier ses adversaires. Solide techniquement, ses petits appuis et sa vivacité, le rendent intéressant dans l’axe, où il peut faire des différences sur ses prises de balle et sa protection du cuir. Sur un côté, il pourra aussi provoquer et créer des décalages. Enfin, ses statistiques éloquentes montrent un sens du but déjà développé. Mentionnons rapidement un autre joueur formé au club qui présente un bel avenir : Andréa Conti, 22 ans, international espoir et infatigable sur son côté droit.

      On ne peut terminer cette section sans insister sur le rôle clé dAlejandro Gomez, capitaine de l’équipe. Depuis le début de sa carrière il n’a jamais mis plus de 10 buts par saison. Passé par San Lorenzo, Catane ou le Metalist Kharkov, le joueur de 28 ans fait pourtant d’énormes différences dans sa participation au jeu. C’est aux côtés d’un deuxième attaquant en pivot qu’il brille le plus. Ce tout petit gabarit d’1m65 dispose d’une qualité de feintes de corps au dessus de la moyenne. En se déplaçant partout sur le terrain, il peut être trouvé dans les intervalles comme un numéro 10, ou se retrouver en position d’ailier, ce qui lui permet d’enchaîner les dribbles et de provoquer des fautes. Le pénalty qu’il provoque contre la Roma à la 88eme minute sur une énième feinte de corps illustre toutes ses qualités et notamment son intelligence de jeu. Adulé par les supporters, il a demandé la naturalisation italienne sans succès. Il n’a clairement pas fini de briller sur les pelouses de Série A cette saison.

LES AXES DE PROGRES

       L’équipe de Gian Piero Gaspérini n’est pas exempt de défauts. En effet, si l’entraîneur leur demande si souvent de défendre en avançant c’est parce qu’il est parfaitement conscient que son arrière garde est assez faible quand il s’agit de défendre face à un joueur lancé. La Juve, lors du match aller, a abusé de cette faiblesse en les aspirants dans leur camp puis en enchaînant les contres supersoniques et les ballons profonds grâce aux courses d’Alex Sandro, de Khedira et d’Higuain. D’autre part, cette équipe possède une puissance athlétique très limité. Mandzukic, très fort dans ce registre, leur a fait très mal lors du match au Juventus Stadium perdu  3 buts à 1.

     S’il y a une défaillance de la défense collective bergamasque c’est tout le collectif qui peut basculer, car les joueurs présentent très peu d’aptitudes à gagner des 1 contre 1 défensifs. La défaite contre l’Udinese est criante à cet égard, puisque les 3 buts sont venus sur des demi-occasions des joueurs du Frioul, après une succession de contres favorables et de percées physiques individuelles.

            Offensivement, l’équipe doit encore réaliser de nombreux progrès dans la dernière passe et dans la finition des actions. Petagna et Alejandro Gomez ne sont pas des grands buteurs et il faut souvent pléthore d’occasions pour qu’ils en mettent une au fond. De plus, la jeunesse de l’effectif explique le manque de maturité dans les choix, et les erreurs aux abords de la surface adverse qui peuvent coûter cher.

     Enfin, ils font encore trop peu de différences sur corners ou sur coups-francs malgré leur grande détermination. La faiblesse de leur jeu de tête offensif pousse le tireur à les frapper à 2, à tenter des combinaisons avec plus ou moins de réussite. En phase défensive, ils sont souvent mis en danger dans ce secteur. Comme beaucoup de gardiens italiens, Sportiello a tendance à rester sur sa ligne, rendant la tâche plus facile pour les adversaires.

CONCLUSION 

      Gian Piero Gasperini va-t-il réussir un aussi bel exercice que lors de la saison  2008-2009 où il avait emmené le Genoa à la 5eme place de Série A ? A quelques journées de la fin il suit le même sentier avec cette 5eme place. Néanmoins, il faut aller au-delà du classement et observer le contenu de leurs matchs véritablement enthousiasmants. Avec des joueurs formés au club, de bonnes trouvailles à l’étranger tels Alejandro Gomez ou Kurtic, et surtout un entraîneur et une direction ambitieuse ils sont en train de prouver à toute l’Europe que bien jouer au football n’est pas qu’une question de moyens financiers. Malgré un pillage déjà entamé au mercato d’hiver (Gagliardini à l’Inter, Caldara à la Juve en 2018), souhaitons qu’ils aient un maximum de réussite en 2017/2018 et que leur parcours puisse susciter admiration et imitation en France et ailleurs.

BILAN

Les points forts :

  • Une maitrise technique collective très agréable.
  • Une animation en 3-5-2 extrêmement fluide et une très bonne exploitation des côtés.
  • Un entraîneur et une direction technique sur la même longueur d’onde pour proposer un jeu fait d’initiatives qui respectent le spectateur.
  • Beaucoup de mobilité en phase offensive.
  • Volume de jeu et générosité impressionnante.
  • Un travail défensif sérieux, en bloc très resserré avec une bonne gestion temps forts/faibles.
  • Un mental à toute épreuve illustré par la quantité de buts qu’ils marquent en fin de match.

Les points faibles :

  • Peu de puissance athlétique, fragilité dans les 1 contre 1.
  • Manque de réalisme devant le but.
  • Défense en grande difficulté si bonne utilisation de la profondeur par l’adversaire.
  • Faiblesses sur coups de pied arrêtés défensifs et offensifs.
  • Un banc de touche très limité qui peut affaiblir la dynamique à moyen terme.

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