Ricardo La Volpe : une légende. Un homme pour qui chaque victoire doit absolument se mériter sur le terrain par une supériorité dans le jeu. Ricardo La Volpe c’est aussi l’affirmation d’une idée, de principes clairs au service d’une esthétique du football. Ricardo La Volpe c’est aussi le fondateur d’une école de pensée footballistique au Mexique qui fédère autant qu’elle divise. Miguel Herrera, José Guadalupe Cruz, Daniel Guzman, Jorge Almiron, tous affirment avoir été marqués par cet homme. Pep Guardiola, entraîneur presque idolâtré en Europe reconnait La Volpe comme l’un de ses mentors. Pour autant, son palmarès est famélique : une Gold Cup en 2003, et un championnat du Mexique en 1992/1993. A l’image d’un Bielsa, cet individu résume à lui-seul le paradoxe du football : pour ceux qui regardent ce sport autrement qu’à travers des lignes de résultat, ceux qui voient le football comme un art dans lequel les « protagonistes » sont des artistes, ceux-là vouent souvent une admiration pour Ricardo La Volpe. Pour tous les autres, il n’est qu’un idéologue, théoricien, sans réelles qualités de manager. Beautyfootball a depuis longtemps pris position sur cette question. A l’occasion de la coupe du monde 2018, nous avons décidé de revenir sur la révélation à l’Europe de cet entraîneur spécial : comment le Mexique à illuminé furtivement la planète football lors de la coupe du monde 2006 ?
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