Mehdy Mary entraîneur professionnel du CSP Limoges : « Si la contrainte est supérieure aux ressources, on n’aide pas le joueur à progresser ! »

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Alors qu’il est en pleine préparation de la saison prochaine (construction de l’effectif, entretiens individuels) l’entraîneur de l’équipe principale et professionnelle du CSP Limoges nous a accordé du temps pour discuter des liens entre Basketball et Football,  de la formation, en passant par la méthodologie d’entraînement et la tactique. Son nom : Mehdy Mary. Beautyfootball vous ouvre les portes d’une pensée passionnante.  

Cet article n’aurait pas vu le jour sans Alexandre Haddad. Qu’il en soit remercié.

Crédits photos : limoges CSP

PRÉAMBULE

L’objectif de cet entretien est de se nourrir de l’approche éducative et sportive d’un entraîneur qui est parti de la formation jusqu’à entraîner aujourd’hui au plus haut-niveau hexagonal. L’idée est de réfléchir aux passerelles qui peuvent exister entre le Football et le Basketball en terme de jeu (tactique, stratégie), de méthodologie d’entraînement, et de formation du joueur (adolescent principalement). L’entretien ne vise pas à fournir une « vérité » qui serait absolue mais plutôt des pistes de réflexion notamment entre un profane et un connaisseur.

Si vous préférez écouter plutôt que lire la suite vous pouvez retrouvez cet entretien sous la forme d’un audio (Attention le contenu est très brut sans vrai travail de montage)

PARTIE 1 : PARCOURS ET RENCONTRES DE MEHDY MARY DE SES DÉBUTS AU CSP LIMOGES

Comment es-tu arrivé au Basket et pourquoi ne t’es-tu pas intéressé au football par exemple ?

Je suis arrivé au Basket parce que quand j’ai déménagé de banlieue parisienne vers Paris, mon père m’a incité à faire du sport. J’ai été dans la salle de sport la plus proche de la maison, il y avait entraînement de Volley puis un entraînement de Basket. Ca m’a plu, attiré donc je me suis mis au Basket. Il y a aussi le fait d’avoir des prédispositions parce que je faisais à 13 ans 1m78, j’étais déjà grand avec  une motricité correcte et donc c’est ce qui m’a attiré vers le Basket. Plus que cela je ne pourrai pas dire mais c’est surtout le fait d’avoir été plus en réussite dès le début qui m’a incité à poursuivre vers le Basket.  Pourquoi pas le football ? Déjà parce que le fait d’être grand c’est rarement quelque chose qui facilite au football, moi je parle de grand, 13 ans, 1m78, aujourd’hui à l’âge adulte je fais 2 mètres. Mais jamais je me suis posé la question du foot.

Quels sont les grands leviers qui t’ont permis de passer de joueur à entraîneur ? 

En numéro 1 c’est la curiosité. Pour moi c’est la compétence qui, avec du recul, m’a permis de franchir des étapes. J’ai voyagé tout le temps, j’allais voir les championnats d’Europe de jeunes l’été au fin fond de l’Europe de l’Est à Riga tout seul, je prenais un billet d’avion, je réservais des hôtels et j’allais voir tous les matchs. Quand on va voir un championnat d’Europe on voit vite 6-8 matchs par jour donc quand on reste 4 jours on voit une trentaine de matchs, on le fait 3-4 fois, l’expérience devient énorme, tu développes des relations, un réseau de connaissances, le soir on peut discuter de Basket avec certains entraîneurs, on peut échanger.

Je suis également allé aux Etats-Unis plusieurs fois pour cela, mais c’était à chaque fois de ma propre volonté et sur mes deniers personnels. C’est vraiment cette curiosité de regarder partout comme sur Internet, je me suis beaucoup questionné, documenté sur le jeu, les aspects techniques, les aspects tactiques, la dimension mentale. Je suis en train de passer une certification pour être coach « process comm » parce que je sais à quel point la dimension mentale est prépondérante dans notre métier.  Le côté physique est peut-être le côté qui m’a le moins intéressé a analyser en profondeur alors que j’y suis allé sur le côté technique, tactique et maintenant sur le côté mental, managérial. 

A quel âge as-tu fini ta carrière de joueur ? Comment se sont passés concrètement tes premières expériences d’entraîneur ?

J’ai arrêté de jouer à 26 ans sans aucune raison physique liée à des blessures tout ça, c’est juste parce que j’étais passionné par l’entraînement, je passais mes diplômes d’entraîneur en même temps. Le fait d’être en réussite a joué aussi, parce que les deux dernières années où j’étais joueur, j’entraînais aussi des U15, avec beaucoup de succès, j’ai passé mes diplômes d’entraîneur à l’époque c’était le B.E maintenant c’est le DEFB, DEPB je crois. Le fait d’avoir réussi a renforcé la motivation, c’est en ça que, pour l’entraîneur, il faut mettre le curseur au bon endroit pour que les joueurs soient en situation de réussite. Parce que lorsque on réussit, on a envie de s’engager un peu plus etc et donc c’est un cercle vertueux. A 26 ans, j’étais déjà en construction sur ce que c’est déjà une philosophie d’entraînement avec des documents, des objectifs, toute une méthodologie bien mise en place déjà parce que cela me motivait.

A l’âge de 26 ans dans quelle structure étais-tu ? Et après ? 

De 26 à 33 j’étais à Fribourg en Suisse, j’étais entraîneur en charge du centre de formation, entraîneur assistant de l’équipe professionnel, après de 33 à 36 ans, j’étais entraîneur du centre de formation de l’ASVEL Lyon-Villeurbanne.  De 36 à 38 ans,  j’étais entraîneur du centre de formation de Limoges.  De 38 à 39 ans j’ai entraîné l’Union Neuchâtel en Suisse, l’équipe professionnelle. entraîneur principal et puis cette saison entraîneur de l’équipe professionnelle de Limoges.

Merci beaucoup pour ce rappel, quelles sont les personnalités qui t’ont marqué, si il y en a, as-tu eu besoin de te construire un modèle notamment au début de ta carrière dont tu t’es inspiré ? 

C’est indispensable de s’inspirer. D’être inspiré par des entraîneurs ou des personnes qui ne sont peut-être pas entraîneurs mais qui m’ont inspiré sur ce métier là.  Il y en a plusieurs pour ma part, Pierre Vincent notamment sur le contenu technique. Il était entraîneur de l’équipe de France féminine de Basket, maintenant en Italie. Il m’a inspiré sur la réflexion technique, sur le jeu.  Sur ce que c’est que le métier d’entraîneur en termes de charge de travail, en terme d’organisation, en terme de méthode, Damien Leyrolles qui était mon entraîneur quand j’étais joueur en centre de formation et après il était entraîneur de Fribourg. Il m’a apporté sur la dimension de ce qu’est l’exigence d’un entraîneur.  J’étais assistant de l’équipe de France des moins de 18 et des moins de 19 ans, l’entraîneur principal c’était Frédéric Crapez et j’ai aussi appris sur ce point avec lui.  Sur la dimension tactique, un entraîneur comme Rodrigo Pastore qui a exercé en Suisse et en Allemagne m’a beaucoup inspiré.

Après il y a tout ce que j’ai pu lire, finalement une foule de personnes, mais je pense avoir cité l’essentiel.

Dans le Basket, est-ce que tu penses qu’il est possible de devenir entraîneur professionnel sans avoir été joueur de haut-niveau ? Combien coûte, à peu près, les diplômes, si tu es un entraîneur amateur ?

Je ne saurai pas te répondre précisément. Les formations peuvent être prises en charge par des subventions. Encore faut-il être accepté… Je crois que c’est une dizaine de milliers d’euros le dernier diplôme. Les clubs peuvent aussi aider à prendre en charge. Encore faut-il être pris et atteindre ce niveau là.

Par ailleurs, moi je n’ai pas été joueur de haut-niveau, j’ai certes, joué à un bon niveau, au sein de centres de formation de première division, mais je n’ai pas de gros passé en première division comme certains joueurs puis entraîneurs. J’ai surtout joué en deuxième ou en troisième division. Je n’ai pas le vécu d’un joueur de haut-niveau. Dans le Basket il y a des entraîneurs qui sont des anciens joueurs mais pas uniquement. Majoritairement, ce ne sont pas des anciens joueurs, qui sont entraîneurs aujourd’hui en première division. Ce n’est pas ce public là qui est le plus représentatif.

Bien évidemment lorsqu’on est ancien joueur, l’accès au métier est facilité de par le réseau, on connaît les gens, on sait comment cela marche, c’est à dire que le fait d’avoir été en permanence dans les vestiaires, dans les entraînements, on connaît les codes, mais après il y a tout un volet qui n’est pas maîtrisé c’est toute la méthodologie à construire.  Après c’est vrai qu’on se dit qu’un joueur peut être un grand entraîneur s’il a pris des notes, qu’il a entrepris la démarche, s’il s’est questionné pendant son parcours alors on peut estimer qu’il deviendra un bon entraîneur mais encore faut-il qu’il ait fait toutes ces démarches là.

Donc, tu m’arrêtes si je me trompes, mais il n’y a pas de débat dans le Basket français sur l’idée qu’il faut avoir été un grand joueur, un bon joueur ou un joueur professionnel tout court pour être entraîneur puisque la plupart des coachs en France n’ont pas été de grands joueurs  ?

Oui exactement, il n’y a pas de débat.

PARTIE 2 : LE BASKET, LE JEU, l’ENTRAINEMENT, SA MÉTHODOLOGIE : Y-A-T-IL DES PARALLÉLISMES AVEC LE FOOTBALL ?

Est ce qu’il y a selon toi, un « style français » dans le Basket, une identité ? Dans le rugby on dit souvent qu’il y a le « french flair » (dont j’ignore le sens profond personnellement), dans le football ce débat revient beaucoup, est-ce que pour toi en Basket il y a véritablement un style spécifique à la France?

Oui, évidemment. Parce que du fait de la densité physique, des capacités athlétiques de nos joueurs cela correspond à la filière énergétique recherchée au Basket à savoir la force explosive, c’est pour ça qu’il y a souvent un impact physique fort des joueurs français. C’est aussi ce qui fait qu’on est très représenté en NBA, on fait partie des nations européennes les plus représentées. Cette présence en NBA met aussi beaucoup en avant les capacités techniques des joueurs, individuellement, ce qu’ils sont capables de faire, c’est beaucoup mis en avant. Donc voilà, le côté physique ce qui fait que les joueurs sont très forts défensivement car il y a une corrélation forte au Basket entre les capacités athlétiques et la défense. Et aussi, les capacités techniques c’est vraiment ce qui ressort le plus des capacités des joueurs français.

Si je comprends bien le style français est plus lié aux capacités intrinsèques des joueurs, au « bassin de pratiquants » plus qu’à une idée venue de l’extérieur  disant « voilà, nous on voudrait que le style français soit cela!  » ? 

C’est un équilibre entre ce qui se fait en Europe et ce qui se fait aux Etats-Unis. Ce que les Américains ont, c’est ces capacités athlétiques et des habiletés techniques. Ce que les européens ont, c’est un peu plus l’aspect tactique du jeu et ça la France est un petit peu au carrefour entre les deux courants. On est entre l’environnement physique des Américains et l’environnement tactique notamment des européens de l’Est.

Pour bien répondre à ta question, faire avec les habiletés intrinsèques des joueurs c’est aussi faire preuve de bon sens et d’intelligence. Il faut prendre en compte le type de public.

En ce qui concerne les formations avec la fédération française, si je me mets à la place d’un entraîneur de Basket assez inexpérimenté, comment forme-t-on un jeune entraîneur avec ce profil au sein de vos instances ? Quelles sont les priorités dans les modules de formation ? Par exemple, est-ce que la musculation est un débat important ? Est-ce qu’on sensibilise là-dessus ? 

Au cœur pour nous, il y a quand même l’habileté avec la balle. C’est quelque chose de prépondérant à savoir la capacité à dribbler, à tirer, à passer, il faut qu’il y ait une aisance avec le ballon, c’est quelque chose qui est fondamental et après dans un deuxième temps, c’est la capacité à jouer avec les coéquipiers, d’avoir des connaissances de ce que représente le jeu d’un point de vue collectif. Ne pas être un « coq sans tête » mais être capable d’avoir des habiletés techniques individuelles mais aussi la capacité à bien jouer avec ses coéquipiers, gérer les espacements entre les joueurs etc. 

Sur la musculation, elle est, certes, importante, mais surtout, pour nous, construite autour de la prophylaxie, autour du gainage, de la proprioception pour réduire les risques de blessure, parce qu’un joueur blessé ne progresse pas. Et après, dans des étapes futures, on va vers du renforcement physique plus fort mais c’est surtout le développement de la motricité et c’est pas de la musculation pour faire de la musculation bêtement. C’est vraiment dans un but fonctionnel et transférable très vite à ce qui se passe sur le terrain. 

Avec les enjeux que cela représente au Basket, est-ce que les entraîneurs sont sensibilisés autour de la gestion motrice de la croissance chez l’adolescent ? 

Oui bien sûr, nous, on ne veut pas avoir de grands, incapables de se déplacer, c’est vraiment de les inciter à développer leurs capacités à attraper des ballons, donc déjà c’est un mouvement qui n’est pas facile. Puis bouger les pieds, un peu plus proche de ce que vous pouvez faire aussi au football, parce que c’est nécessaire de mettre les pieds aux bons endroits. Souvent, chez les jeunes joueurs ce n’est pas que le ballon, c’est le corps. Le développement de toute la motricité est quelque chose d’important. Tout le travail de gainage aussi car les joueurs très grands ont aussi besoin, car ils manquent d’équilibre.

Ok merci. Est-ce qu’il y a eu des débats, des évolutions entre il y a 20 ans et aujourd’hui sur la manière la plus pertinente de « former » le basketteur français ? 

Avant il y avait une segmentation des postes de jeu beaucoup plus forte, on apprenait certaines compétences à certains joueurs. On enseignait au meneur de jeu à dribbler, à passer, au joueur intérieur à jouer très près du panier, c’était plutôt répétitif, très redondant.

Maintenant on est dans quelque chose de plus global, on veut que les joueurs sachent tous à peu près tout faire. On n’est plus dans un modèle un peu robotisé où certains avaient des compétences extrêmement spécifiques, le reste ils ne savent pas. On est plus dans l’apprentissage de l’ensemble des spécificités que dans « l’hyper-spécialisation ».

C’est intéressant car c’est aussi une question qui revient beaucoup dans le football. On va donc vers le joueur qui sait tout faire à tous les postes. Ensuite, par rapport au paysage des grands pays de Basket, notamment les pays de l’Est : comment font des pays comme la Lituanie, la Croatie, pour sortir autant de joueurs de bon niveau par rapport à un bassin de population plutôt réduit ? 

Bon déjà, d’un point de vue de la population, elle est plutôt grande (en taille). En ex-Yougoslavie, il y a beaucoup plus de gens de grande taille. L’enseignement du sport est extrêmement présent à l’école, c’est une discipline majeure. Le Basket y est un sport majeur culturellement. La Lituanie est un pays avec un nombre d’habitants extrêmement limité, à vérifier, mais de moins de 5 millions [2,79 millions], on parle du Monténégro c’est moins d’1 million d’habitants [631 000 environ] et ils ont une équipe nationale de Basket qui est très forte. C’est un pays où la population est grande, c’est une prédisposition majeure pour un sport comme le Basket, et le sport y est majeur dans ces pays là notamment le Basket où le nombre de pratiquants est important. 

Maintenant, si l’on entre dans une dimension un peu plus personnelle, par rapport à ta sensibilité, dans ta vision de l’entraînement, à quel point l’aspect technique est séparé du jeu, de sa compréhension, comment vois-tu les choses de ce point de vue ?

C’est toujours un débat autour de la méthode analytique, méthode globale. Auparavant c’était de l’analytique à fond donc on apprenait les gestes techniques décontextualisés, c’était rarement remis dans le contexte. Donc la limite c’est que dès qu’on est dans le contexte on ne sait pas nécessairement pourquoi on a appris un geste. C’est illusoire de penser que parce qu’on l’a appris un geste technique on saura l’utiliser dans le contexte approprié

Mais à l’opposé de cela il y a une méthode plus globale, qui consiste à mettre constamment le joueur face à des problèmes, et en les laissant trouver dans leur motricité, des réponses possibles. Et ici, la limite c’est qu’il y a des gens qui n’y arrivent pas et qui ont besoin qu’on leur enseigne. Donc je trouve que c’est un va-et-vient permanent entre les deux

Il faut apprendre des aspects techniques précis, mais ne pas les apprendre seulement décontextualisés, loin de ce que c’est leur implantation dans du collectif.  L’idée est vraiment d’apprendre un geste technique tout en arrivant à le remettre dans une situation, dans le contexte de ce qu’est le sport qu’on pratique. 

C’est effectivement un débat crucial dans le football, c’est pour cela que je voulais avoir un retour de ta part sur le Basketball. Pour moi, et c’est un avis purement personnel, la prise de décision elle doit être une partie centrale de l’entraînement est-ce que toi tu partages cette idée ? Entre tes entraînements d’ il y  a 10 ans et ceux d’aujourd’hui, comment cela se passe-t-il, quelles évolutions ?

Déjà maintenant, j’aurai tendance à faire « un peu et souvent » plutôt que « beaucoup et rarement ». Je m’explique, quand on veut développer une compétence, plutôt que d’en faire longtemps mais rarement sur une semaine ou un cycle, peu importe, je préfère en faire un peu plus souvent mais un peu moins longtemps.  Parce que cela me semble être plus facile pour les joueurs de mémoriser quelque chose qu’ils font régulièrement plutôt que quelque chose qui est plus espacé. C’est aussi en lien avec les générations d’aujourd’hui, où il y a une volonté de variété beaucoup plus importante. 

Et du coup, à quoi pouvait ressembler une séance d’entraînement ? Quelles différences entre le formateur et l’entraîneur principal d’une équipe professionnelle ? 

La grande différence se situe essentiellement dans l’aspect tactique comme, par exemple, des mises en place en marchant. Après, il y a des mises en situation collective, qui est le cœur de la séance. Il y a aussi les aspects « technico-tactiques » avec du jeu réduit, traité en parallèle de l’entraînement avec de l’assistance en plus sur du travail individuel. Le cœur est le côté tactique

Alors qu’auparavant quand j’étais entraîneur de jeunes, il y avait toujours une volonté de travail technique, une volonté de développer le tir, et aussi un aspect collectif qui me semblait important, il s’agissait d’avoir ces données en permanence. Le tir, parce que c’est tellement prépondérant, on doit y consacrer une importance particulière. 

Justement, par rapport au tir, crucial au Basket qui est un sport à score élevé, contrairement au football, comment on appréhende ce travail, dans le sens où, est-ce que cela un sens de travailler le tir à vide, sans opposition, où est-ce qu’il faut plutôt le travailler avec une opposition (raisonnée), pour mettre une sorte de pression au joueur qui va permettre de se rapprocher de la réalité du match ? 

C’est toujours pareil, il s’agit de ne pas être dogmatique. Affirmer « cela ne sert à rien de faire cela », non, non. Dans un premier temps, il faut apprendre à tirer, tant qu’on a pas appris à tirer, il faut répéter, il faut des situations basiques, simplifiés. Dès que l’on a appris, alors il faut ajouter de la complexité. Attention, il ne faut pas trop tarder à mettre de la complexité, mais cela ne sert à rien d’en mettre dès le début non plus. Il faut que la mécanique de tir soit mémorisée, même si elle est individualisée.  Ainsi, c’est un « va-et-vient », encore une fois, permanent

Alors avec les professionnels, bien évidemment, on va aller sur des situations de complexité, puis on va demander de scorer régulièrement dans des situations complexes. Avec des jeunes joueurs, il ne faut pas que la contrainte soit supérieure aux ressources. Pour moi, si la contrainte est supérieure aux ressources, on n’aide pas les joueurs à progresser

Très bien merci. Je voudrai avoir ton retour sur une notion dans le football et des recherches expliquant que le geste moteur, finalement, ce ne serait pas utile de le « figer » à travers des critères de réalisation très précis, puisque il est différent pour chaque individu. Sans oublier les contextes de réalisation toujours différents. Du coup, au Basket, est-ce que au niveau de tir, vous avez des critères de réalisation très précis, où est-ce que vous partez de la motricité de chaque individu, comment cela se passe par rapport à cela ?

C’est indispensable de prendre en compte la motricité de chaque individu. J’ai même envie de dire qu’on a pas vraiment le choix. On veut simplement développer des joueurs capables de marquer des paniers. Après que cela réponde à un canon de beauté ou pas, j’ai envie de dire c’est pas l’objectif. Pour mettre des paniers, qu’ils les mettent en ayant un geste technique ou un autre, cela vient en second plan. Ce qui vient en premier plan c’est d’arriver à trouver une gestuelle appropriée à chacun et de marquer des paniers. 

Cela veut dire que l’entraîneur a un vrai travail pour analyser la motricité de l’individu, il y a un vrai travail d’œil , je ne sais pas si il y a une méthodologie pour cela, au football il y a des personnes qui ont réfléchi à cela, qu’en est-il au Basket ?

On est peut-être moins avancé sur ce point, mais bien évidemment il y a une gestuelle à enseigner pour un novice mais après on doit s’adapter à qui il est et à sa motricité à lui. Mais pour l’instant, on est pas encore au fait d’avoir référencé tout cela ou du moins , ce n’est pas des choses que j’ai pu lire dernièrement. Même si moi, je suis beaucoup plus focalisé sur l’étape d’après à savoir, l’exploitation des capacités qu’un joueur professionnel a déjà, plutôt qu’a développer des habiletés chez un joueur. 

Est-ce que « Action-Type » et les « préférence motrices » cela te parle ?

Oui bien sûr.

Je n’en parlerai pas car n’étant pas légitime pour le faire et on va passer au point d’après.

PARTIE 3 : LA TACTIQUE AU BASKET ET AU FOOTBALL ,    QUELLES RELATIONS ?

Pour ceux qui ne connaissent pas du tout le Basket, est-ce que tu peux nous présenter les différents postes occupés par les joueurs sur le terrain ?

Il y a le poste 1, qui est un meneur de jeu, le poste 2 qui est un joueur arrière qui a la balle dans les mains juste après le meneur de jeu en général, c’est plutôt des joueurs qui sont des créateurs. Le poste 2 doit aussi avoir les capacités à finir de loin. Le poste 3 est en général le joueur le plus polyvalent sur le terrain. Il doit aller dans la raquette mais aussi à l’extérieur. Le poste 4 , qui, dans le jeu moderne, se rapproche de plus en plus du poste 3, c’est à dire arriver à jouer dans la raquette mais aussi au large. Et le poste 5 qui lui est un joueur qui joue très proche du cercle. Il en général plus grand et plus fort physiquement.  De plus en plus, il y a de la polyvalence de poste, c’est à dire qu’on attend d’un joueur qu’il soit capable de jouer sur 2 postes, voire sur 3 mais au moins sur 2.  Après ce qu’il faut voir c’est que derrière les postes de jeu il y a les compétences. Dans le Basket où on attaque et où on défend, avec la même implication de tous les joueurs, on insiste alors de plus en plus sur les compétences des joueurs. 

Par exemple, pour imager un peu le propos, Shaquille O’Neal il est poste 5 ?

Oui, il est 5, ça c’est sûr, mais c’est 5 à l’ancienne mode, maintenant il y a très peu de joueurs comme Shaquille O’Neal qui sont capables de jouer que sur un seul poste. 

Et Michael Jordan ce serait un poste ?

Ce serait un poste 2, 2-3.

Du coup je vais partir de ce que j’ai lu récemment, la biographie de Phil Jackson, et j’ai noté qu’il insistait beaucoup sur le système du « triangle », notion cruciale dans le football, est-ce que cela te parait toujours aussi important dans le basket ?  Plus globalement comment t’y prends-tu pour faire progresser tactiquement tes joueurs ? 

L’idée derrière le jeu en triangle c’est d’avoir des « principes de jeu » plus que d’avoir des formes de jeu fermées.  Quand on entraîne une équipe professionnelle on a un peu plus d’organisations fermées avec des systèmes qu’on annonce, plus qu’un jeu de principe comme le triangle. C’est ce que faisais Phil Jackson à l’époque. Il y a des parties du triangle qui sont conservées beaucoup dans les équipes professionnelles, mais pas de manière aussi ouverte que ce que faisait Jackson.

Est-ce qu’il y a des entraîneurs qui n’ont pas de « principes de jeu » ? 

Impossible ça [Rires].

Alors quelle est la relation principes de jeu-système dans le Basketball ? 

L’idée c’est que, vu que le meneur de jeu, il est en possession du ballon et qu’il peut annoncer, codifier, 1 ou plusieurs systèmes et bien derrière le job de l’entraîneur c’est de repérer quelles sont les compétences des individus, des joueurs et de les exploiter à travers un système de jeu en lien en général avec la philosophie de l’entraîneur. Mais la particularité du Basket c’est qu’on a ce temps d’arrêt durant lequel le meneur de jeu peut annoncer un système et tout le monde le mets en place. C’est pas nécessairement tout le temps un jeu en mouvement. 

Et du coup, le triangle, pour revenir un peu dessus, c’est un principe qui est couramment utilisé, devenu la base pour tout entraîneur ou bien ? 

C’est un principe qui est intégré à plein de systèmes de jeu d’entraîneurs globalement. 

Autre question : on évoque souvent l’importance dans le football de créer des supériorités numériques dans certaines zones du terrain, à quel point c’est vrai au Basketball ? Est-ce que tu entraînes beaucoup les joueurs à jouer des 2 contre 1, des 3 contre 2 etc ?

Oui c’est capital. Le cœur, il est là. Parce qu’on utilise des systèmes de jeu, des formes, que ce soit le triangle ou autre chose pour créer des supériorités numériques quelque part et après ce qui compte c’est comment on va l’exploiter. C’est pas juste de la créer qui compte, c’est comment on va l’exploiter. Mais le cœur il est là : comment jouer des 2 contre 1, comment jouer des 3 contre 2, comment créer une supériorité et comment arriver à la sanctionner c’est cela qui est au cœur de notre travail. 

Toi ,par exemple, ton entraînement, tu passes aujourd’hui beaucoup de temps, même avec des professionnels, à faire des 3 contre 2 des 2 contre 1 etc ?

3 contre 2, 2 contre 1 régulièrement, allez on va dire 2 fois dans la semaine. Après l’échauffement, avant d’attaquer de l’opposition plus forte, c’est souvent cela.

D’accord, et toi qui a été à la formation, est-ce que tu constates que lorsque les joueurs arrivent au niveau professionnel ils avaient une bonne connaissance tactique de ces choses là ou si tu le fais c’est parce que tu trouves qu’il y a besoin d’un énorme travail, car il y aurait beaucoup de lacunes ? 

Moi j’ai toujours trouvé que c’était un élément déterminant à travailler. Donc j’y ai passé du temps parce que des échanges avec des entraîneurs m’ont aussi incité à aller dans cette voie. Et de ce que j’ai pu observer c’est un point qui est travaillé plutôt régulièrement. 

Là je vais essayer de transférer un concept du football vers le Basket et tu vas me dire ce que tu en penses : dans certaines théories, on évoque l’importance de créer une supériorité « qualitative » c’est à dire, mettre un joueur très fort, par exemple dans les dribbles, en situation de 1 contre 1 le plus souvent possible pour qu’il puisse les gagner parce qu’on sait qu’il va les gagner dans 60 ou 70% des cas. Est-ce que c’est quelque chose d’important aussi pour toi et dans le Basket en général ? 

Oui, évidemment, le cœur du métier c’est d’arriver à organiser tactiquement le jeu pour que les joueurs qui ont les capacités à jouer les 1 contre 1, car tous n’ont pas cette capacité aussi forte les uns que les autres, qu’ils soient en conditions d’utiliser leurs forces, et qu’on soit organisé tactiquement, collectivement pour exploiter l’avantage. Donc oui, le cœur c’est ça, les joueurs qui ont ces habiletés là il faut les utiliser collectivement. Jouer des 1 contre 1 pour les joueurs c’est quelque chose de fondamental dans la formation aussi. 

Concrètement, comment vous entraînez les joueurs à faire du 1 contre 1 ? 

Alors il y a plusieurs manières. Déjà il y a le 1 contre 1 arrêté où on a un attaquant face à un défenseur. Il y a aussi des situations où les joueurs sont plus en mouvement, j’ai déjà la balle, je suis en mouvement, et j’ai un défenseur face à moi. Et il y a une troisième situation où j’ai pas reçu la balle, mais je suis en mouvement et la balle m’arrive. Et là qu’est ce que je fais ?

Dans ce cadre, le contre-pied, qu’on prend du foot est quelque chose de majeur. C’est arriver à recevoir la balle mais s’orienter à l’inverse du sens où l’adversaire me rattrape pour le prendre à contre-pied. C’est les 3 que je pourrai mettre en avant. Donc départ arrêté avec la balle, avec la balle mais départ lancé, et sans la balle en mouvement. On passe de l’une à l’autre dans des situations. 

Et vous vous inspirez vraiment du football par rapport à cela ? 

Sur le contre-pied oui, c’est vraiment quelque chose sur lequel j’insiste en prenant pour exemple le football. 

Je reviens sur un autre poste pour moi important dans le football et qui m’a l’air crucial au Basket : le poste de pivot. Est-ce que tu peux nous en dire plus sur l’importance de ce poste en phase offensive au Basket ? Est-ce que au Basket le pivot a un rôle aussi crucial qu’il peut l’avoir au football dans la création d’une offensive ?

En Basket on a de moins en moins de pivot car on veut plus de joueurs statiques positionnés dos au panier, mais c’est aussi un côté « mode », à savoir de se dire que c’est plus « rentable » d’avoir tous les joueurs en mouvement et pas de joueur statique positionné dos au cercle. Moi j’ai tendance à vouloir des joueurs statiques positionnés dos au cercle. Car, c’est un point de fixation près du panier, et on peut faire un parallèle avec le football, car il va lui aussi attirer les défenseurs et de là on peut initier du jeu. Pas nécessairement finir, c’est à dire tirer, mais simplement trouver un coéquipier démarqué. 

Donc si je comprends bien les profils à la Shaquille O’Neal cela existe plus trop au Basket aujourd’hui ? 

Non,non de moins en moins. 

Du coup, pour faire une petite synthèse un peu de ce que l’on a dit, quelles sont les principes tactiques clés qu’une équipe de haut-niveau en Basket doit maîtriser pour être performante ? Quid de l’importance du rebond ?

Le rebond c’est capital parce que cela permet d’avoir des possessions en plus. Des possessions défensives, après que l’attaquant de l’équipe adverse ait tiré ou des rebonds offensifs parce que t’as tiré et que tu as réussi à récupérer le ballon. Cela te rajoute encore des possessions. Plus tu as de possession, plus tu as de chances de marquer. Le lien est direct au Basket.

Donc le rebond est capital et sur les aspects tactiques en général il y a plusieurs choses à faire : il y a l’idée de limiter les balles perdues, qui est quelque chose de super important, d’essayer d’avoir des tirs à fort pourçentage, donc dans la raquette ou à 3 points c’est quand même les meilleurs pourçentages qu’on a. Le nombre de points par possession en différenciant le tir à 2 points et le tir à 3 points. C’est à dire que si on est  à 50% à 2 points, on marque 1 point par possession alors que si on est 50% à 3 points on est à 1.5 points donc la différence est énorme. 0.5 sur chaque panier c’est énorme à la différence. Donc, tenir le rebond en défense, aller en grappiller en attaque, limiter les balles perdues et avoir une bonne sélection de tirs, que ce soit dans la raquette ou très près du cercle ou bien à 3 points ce sont des aspects qui sont clés pour nous au Basket

Je rebondis sur les rebonds, est-ce que le travail est envisagé comme quelque chose de collectif ou vous cherchez un rebondeur de génie qui va faire la différence, comment cela se passe-t-il ? 

Ma réponse est de te dire : les deux. Pourquoi ? Parce qu’il y a une dimension de compétence des individus. Quand on entraîne une équipe pro, et là je parle bien des équipes pros spécifiquement, on fait avec les compétences qu’ils ont. Plus que de devoir aller développer d’autres compétences. Ça c’est dans un deuxième temps. Quand vraiment, le joueur est en réussite, on essaie alors d’aller développer des capacités qu’il n’a pas encore. Par contre, dans la formation, l’engagement au rebond c’est quelque chose de prépondérant pour moi. Donc, pour répondre à ta question : les deux, les meilleurs individus on les incite à continuer à y aller et pour les autres on s’organise collectivement et tactiquement pour avoir une forte présence au rebond offensif aussi. 

Pour achever ce paysage tactique, est-ce que cela t’arrives de regarder un match de football et si oui, quand tu le regardes, y-t-il quelque chose, un principe tactique, qui t’interpelle où tu te dis « il y a quelque chose à faire avec le Basket » ?

Je regarde pas très souvent les matchs de football mais cela m’arrive quand même. Souvent, ce qui me saute aux yeux, c’est l’impact que cela a quand la balle part d’un côté à l’autre. Au football c’est clé. J’ai l’impression que les meilleurs joueurs, les meilleures équipes, ils arrivent à transférer la balle d’un côté à l’autre très vite et donc à déséquilibrer la défense. 

La deuxième chose c’est souvent ce qui se passe dans les centres en retrait, c’est à dire d’arriver à impacter fort la défense adverse puis à remettre le ballon derrière pour ouvrir une opportunité de tir. C’est aussi un parallèle avec le Basket, où il y a cette même volonté et les meilleurs joueurs c’est ce qu’ils font. Ils attaquent forts dans la raquette, et ils savent que cela va solliciter des aides défensives et que derrière il y a aura un joueur seul. Seuls les meilleurs joueurs arrivent à faire cela. A part être obnubilé par attaquer le cercle pour aller finir, mais attaquer le cercle et anticiper la défense collective de l’adversaire pour servir le coéquipier seul, ça, c’est réservé aux meilleurs. 

Est-ce que tu veux dire que dans le Basket c’est quelque chose que vous enseignez clairement, l’idée d’attirer la pression d’un côté pour remettre en retrait ?

Complètement ! On essaie d’insister là-dessus mais il n’y a que les « tous meilleurs « qui y arrivent, à avoir de l’efficacité là-dedans. 

D’accord c’est très intéressant ce que tu dis, parce que sur la passe en retrait, tout le monde connaît sa force, au football aussi, mais on ne la voit pas tant que cela. Sauf que, même si on essaie de l’enseigner, d’appuyer, c’est peut-être réservé, dans l’action aux meilleurs joueurs qui vont y penser en situation… Cela fait réfléchir. Je vais maintenant te poser des petites questions de conclusion : si tu devais donner un conseil à un jeune éducateur au Basket mais pourquoi pas dans un sport collectif en général ce serait quoi ? 

La curiosité, toutes les compétences, elles existent, il faut juste les trouver. J’insiste, toutes les connaissances nécessaires au métier d’éducateur existent il faut juste arriver à trouver où elles sont, et c’est ça le cœur. Donc être curieux. Ensuite ce serait d’arriver à structurer sa pensée. Donc tout un travail de méthodologie. Car je me rends compte que des fois l’on va chercher des connaissances un peu partout, et parce qu’on a pas assez de méthodologie, elles sont perdues. Elles sont dans la mémoire vive à court terme. On vient de voir une conférence, on vient de lire un article, mais comme ce n’est ni tenu, ni organisé quelque part cela a de la valeur momentanée mais après on l’oublie. 

Ok, je rebondis un tout petit peu dessus parce que cela m’intéresse particulièrement : j’ai le sentiment que, quand on est jeune éducateur, curieux, ce qui est déjà une qualité, dans un premier temps on va ramasser effectivement très très large. Après on va peut-être avoir tendance à plus trier. Est-ce que tu conseilles de trier, et peut-être en fonction des convictions mettre quelques éléments de côté pour se concentrer sur la répétition d’un apprentissage, relire des choses, revoir des choses que tu as déjà lue, pour les intégrer mieux et donc être plus cohérent ensuite sur le terrain ? Ou à l’inverse, tu préfères garder toujours un prisme extrêmement large et, de temps en temps, picorer ?

Moi j’ai tendance à être un peu plus analytique dans la démarche.  C’est à dire à essayer d’expertiser des choses, qui me semblent être pertinentes, confirmées, c’est pas juste une lubie, j’ai lu un truc, cela a jamais marché nulle part et je voudrai être le premier inventeur, non, non.  Je préfère aller vers des choses qui ont existé et d’essayer de les expertiser, de comprendre le pourquoi. Le pourquoi c’est clé, une fois qu’on a compris cela et donc le sens on s’y investit d’autant plus car on comprend l’intérêt de la démarche etc.  Donc vraiment moi je me positionne plus du côté analytique surtout au début de la formation d’éducateur.  Au début, la limite d’élargir le spectre trop large c’est de s’y perdre un petit peu. Il y a bien sûr un intérêt à garder de la curiosité et des yeux ouverts pour essayer de comprendre un peu tout, mais il faut aussi aller un petit peu plus en profondeur dans une école d’entraînement, une philosophie d’entraîneur, puis après peut-être essayer d’en ressortir pour aller voir ailleurs

Si tu devais conseiller trois livres qui t’ont particulièrement marqué, ce serait quoi ? 

J’ai lu dernièrement le « manager pour gagner » de Ferguson. Il est très bien mais je le trouve plus adapté à des entraîneurs professionnels. C’est ce que j’ai perçu. Par rapport à des basketteurs, il y a les livres de Pierre Vincent, « Methodologie de l’entraînement » et « formation des joueurs », ce sont vraiment des ouvrages de méthodologie brillants pour de jeunes entraîneurs. Voilà, après j’ai bien aimé « les entraîneurs sont-ils entraînés ». 

Je tiens à remercier une nouvelle fois chaleureusement Mehdy d’avoir accepté cet échange passionnant et sans filtre. 

 

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